Jérôme ATEUDJIEU 1,3,4 ; Nelie MEPOUBONG. K. A1; Zanabou Abou2 ; André Pascal GOURA 1 ; Frank Forex KIADJIEU 1 ; Anthony NJIMBIA CHEBE2; Martin YAKUM 1
1M.A. SANTE (Meilleure accès aux soins de santé), Yaoundé –Cameroun ;2M.A. SANTE (Meilleure accès aux soins de santé), Kousseri –Cameroun ;3Université de Dschang, Dschang-Cameroun ; 4Ministère de la santé, Yaoundé Cameroun ;
CaHReF 2018, Yaoundé Congres hall, 08 – 11 January 2019 , OAUU0118
Background : Réduire la transmission mère-enfant du VIH est un objectif de la stratégie sectorielle de santé du Cameroun. Les rapports d’activités du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) des 10 dernières années montrent des progrès mais pas suffisants pour réduire de manière souhaitée l’infection des enfants par le VIH.
Objectif : Décrire l’effet de l’implication des accoucheuses traditionnelles (AT) formées et supervisées sur l’accès des populations cibles aux interventions de la PTME et à la CPN.
Méthodologie : Dans le cadre du projet AT-PTMEL « Accès à la PTME du VIH/SIDA à travers l’implication des accoucheuses traditionnelles » soutenu par PACF (Positif Action For Children Fund) et mise en œuvre dans 2 districts de santé (Kousseri et Mada) de la région du Lac Tchad par M.A. SANTE (Meilleur Accès aux Soins de Santé), une cartographie des AT dans la zone cible a été faite en Avril 2018 et leurs besoins en formation a été identifiés et des réponses apportées par une formation. Les soixante premières AT qui ont fait plus d’accouchements ont été formées sur les risques et la prévention de transmission mère-enfant du VIH et pour mener les activités suivantes: détection des femmes enceinte, grossesses et accouchements à risque et enfants nés des femmes au statut VIH inconnu et référence dans les FOSA pour CPN; accouchement et dépistage du VIH; Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant au cours des actes d’accouchements ; Organisation des sessions de sensibilisation et dépistage communautaire avec la collaboration des Formations sanitaires compétentes (FOSA).
Résultats : Nous avons recensé 637 AT dans les districts de santé de Mada et Kousseri ; La moyenne d’accouchements faites par chacune était de 14,93 accouchements pour les 3 derniers mois. A la fin des trois premiers mois de la mise en œuvre de l’intervention, nous avons noté que : dans les 11 FOSA suivis, le nombre mensuel de CPN est passé de 220 à 601, le nombre d’accouchements est passé de 31 à 113 et le nombre de dépistage du VIH chez la femme enceinte de 138 à 382. Au total, 13 femmes ont été dépistées séropositives et mise sous traitement ; un (01) des 03 enfants exposés a été prélevé sur DBS et envoyé au laboratoire et les résultats sont encore attendus. En communauté, 466 personnes ont été dépistés au VIH parmi lesquels 111 femme enceinte et 164 femme allaitante de statut inconnu. Nous avons eu 7 cas de séropositivité qui ont été referrés dans les FOSA pour test de confirmation et initiation au traitement ARV. La mortalité maternelle et néonatale en communauté est passée de 7 à 4 décès et de 21 à 14 respectivement.
Conclusion : Si les tendances observées dans ce projet se confirmaient, elles soutiendraient de recommander l’implication des AT formées et supervisées aux activités communautaires de la PTME afin d’améliorer la couverture et l’impact des interventions prévues dans ce programme.
Mots clés : Accoucheuse traditionnel, CPN, VIH, PTME