Etude de l’incidence de la syphilis chez les femmes enceintes en consultation à l’Hôpital Laquintinie de Douala

CaHReF 20116, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL074

laboratoire Faculté de sciences de la santé l’Université de BUEA

La syphilis est une infection curable causée par la bactérie Treponema pallidum. Il s’agit d’une infection sexuellement transmissible qui peut être transmise par la mère au fœtus. La probabilité de transmission est directement liée au stade de la syphilis maternelle pendant la grossesse ou au stade de la grossesse au moment de la contamination. En cas de syphilis maternelle précoce, le taux de transmission mère-fœtus peut aller jusqu’à 80 %, alors que pour la syphilis tardive et latente, le pouvoir infectant diminue. C’est dans cette optique que nous nous sommes proposé de mener une étude sur l’incidence de la syphilischez les femmes enceintes à l’Hôpital Laquintinie de Douala dans le but de contribuer à l’amélioration des programmes de santé relatifs à l’éradication de la syphilis. 

Pour cela nous avons mené une étude descriptive et transversale à l’HLD de novembre 2014 à mars 2015. De façon non-probabiliste accidentelle, notre étude a été menée sur 50 femmes enceintes consultées dans cette structure sanitaire et chez qui nous avons réalisé un prélèvement veineux pour la recherche d’antigènes tréponèmes. Seules les femmes enceintes volontaires en consultation prénatale à qui nous avons remis un consentement éclairé et un questionnaire étaient prises en considération dans notre étude. La méthode de diagnostic a été la positivité (TPHA, VDRL) à la sérologie syphilitique.

De ce travail, il ressort que sur 50 participantes testées, 6 (12%) ont présenté une sérologie positive contre 44 (88%) de cas négatif à ce germe. Sept facteurs de risques ont été mis en évidence: l’âge, le statut matrimonial, la profession, le niveau d’étude, la connaissance sur l’infection syphilitique, le nombre de partenaires sexuels et le moyen de protection. Parmi ceux-ci, la tranche d’âge infectée était comprise entre 25-29 ans soit 12%, les célibataires 4 (66,66%), les commerçantes 3 (50%) et le niveau d’étude secondaire 5 (83,33%) influençaient notre étude. 

Compte tenu de la forte prévalence de l’infection à T. pallidum à HLD, une étude à grande échelle devrait être menée dans les structures sanitaires afin qu’une bonne prise en charge soit réalisée dans la ville de Douala, voire les autres villes du Cameroun. 

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