TITRE

Biochimique des patients co-infectés par le VIH et le paludisme et effet des ARV à l'hop Reg Bertoua

AUTEURS

NSANGOU Ahmed Moustapha

REFERENCES

CaHReF 20116, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL064

EMAIL
moust_ahmed2008@yahoo.fr
ABSTRACT

Les infections au VIH et au paludisme représentent depuis plus de deux décennies de sérieux problèmes de santé publique au Cameroun. La parasitémie élevée semble être un facteur aggravant de morbidité et de mortalité chez les personnes atteintes de VIH. Vu l’impact du paludisme sur le pronostic vital des personnes atteintes du VIH-SIDA, nous avons décidé d’explorer le profil hémato-biochimique des patients co-infectés par le VIH et le paludisme et l’effet de la thérapie antirétrovirale sur ces paramètres à l’Hôpital Régional de Bertoua. 
Il s’agit d’une étude transversale et descriptive allant de Juin à Septembre 2015 sur 202 patients recensés âgés d’au moins 21 ans. Les échantillons ont été testés à l’aide des automates de comptage (NFS et transaminases), un cytomètre à flux pour les CD4, et d’un microscope pour la goutte épaisse et le frottis mince colorés au Giemsa. 
Au total, 64 patients étaient co-infectés par le VIH/paludisme soit une prévalence de 31,68%. 56,25% (36/64) de ces patients avaient une parasitémie très élevée (>10000 parasites/µL) et un nombre de cellules CD4<200 cellules/µL. 53,12% des patients co-infectés avaient une anémie avec une différence statistiquement significative (p=0,002) entre les groupes co-infectés ou non alors qu’il n’y avait aucune différence significative du taux des transaminases entre les deux groupes. De manière globale, 45,04% des patients avaient un taux de CD4˂200/µL, 8,41% un taux situé entre 200-500/µL et 51,98% un taux de CD4˃500/µL ; et la thérapie antirétrovirale n’influençait aucunement le profil hémato-biochimique des patients. La quasi-totalité des signes cliniques recensés (asthénie, nausées, vertiges, vomissements, manque d’appétit, douleurs abdominales, douleurs articulaires, céphalées, diarrhées) présentaient une différence statiquement significative (p˂ 0,01) entre les patients co-infectés ou non. 

En définitive, l’infection au VIH pourrait être associée à la mortalité accrue dans les zones de transmission du paludisme stable comme le Cameroun.

MOTS CLES

Co-infectés, paludisme, VIH/SIDA, trasaminases, anémie