TITRE

Faible risque de transmission potentielle d’hépatite Virale B occulte en milieu transfusionnel au chu du Cameroun : une analysesérologique en panel

AUTEURS

Salomon Philippe Nguwoh ; Guillaume Paulin Nguemeta Tchitchoua ; Christian Taheu Ngounouh Abel Lissom ;Vittorio Colizzi ; Joseph Fokam

REFERENCES

CaHReF 20116, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL055

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christiangounouh@yahoo.fr
ABSTRACT

Au Cameroun, le virus de l'hépatite B (VHB) est fortement endémique, suggérant une politique rigoureuse en sécurité transfusionnelle sur le territoire national. Cependant dans les unités de transfusion sanguine, seul l’AgHBs est ciblé, laissant un risque de transmission par des donneurs ayant une infection occulte. 
L’objectif de cette étude était de déterminer le profil des marqueurs sérologiques du VHB chez les donneurs de sang et le risque potentiel de transmission occulte du VHB. 

Etude transversale, prospective, à visée analytique, menée de Janvier-Mars 2015 chez 60 donneurs de sang au CHU de Yaoundé. La technique d’immuno-chromatographie a été utilisée pour la recherche sérologique des différents marqueurs du HVB chez nos participants: AgHBs pour déterminer la séroprévalence de l’infection à VHB; Ac anti-HBs pour déterminer l’immunité/vaccination anti-VHB, AgHBe pour déterminer l’infection active, Ac anti-HBe pour déterminer l’infection inactive, et Ac anti-HBc pour déterminer tout contact antérieur avec le VHB ou infection en cours. L’HVB occulte potentiel était définie par le portage d’Ac anti-HBc « isolé »; sous clairance éthique (récépissé : N°245/04/2015) et consentement éclairé. 
L’âge des participants variait de 18-55 ans, avec une nette prédominance masculine de 81,7% (49/60). La séroprévalence du VHB était de 23,3% (14/60) chez ces participants, alors que 46,66% (28/60) des donneurs n’avaient jamais été en contact avec le VHB. De plus, 30,0% (18/60) des donneurs avaient été vaccinés contre le VHB (porteurs de l’Ac anti-HBs isolé) alors que 46,6% (28/60) des donneurs ne présentaient aucun marqueur. Plus particulièrement, 26,7% (16/60) avaient été en contact antérieur avec le VHB, avec un seul cas potential d’HVB occulte (1,67% [1/60] AcHBc isolé). 

Bien que l’infection au VHB reste très élevée chez les donneurs de la banque de sang du CHU de Yaoundé, le risque de transmission potentiel du VHB occulte serait faible (moins de 2%). Ces observations préliminaires, générées à partir d’une analyse sérologique en panel, nécessitent des analyses moléculaires du VHB en sécurité transfusionnelle dans les pays du Sud.

MOTS CLES

Profil ; marqueurs sérologiques ; virus de l’hépatite B ; donneurs de sang ; transfusion sanguine