TITRE

Prévalence des infections urinaires chez les femmes enceintes et profil de résistance des bactéries incriminées à l’hôpital de District de nylon, Douala Yaoundé

AUTEURS

Clive FOLEFACK TSAFACK; Denis ZOFOU ;Merlin Jonas WANDJI TAKEMEGNI; Jules Clement NGUEDIA ASSOB

REFERENCES

CaHReF 20116, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL054

EMAIL
clivefolefack@yahoo.fr
INSTITUTION

Departement de Technologies de Laboratoire Médical, Institut Universitaire de l’Estuaire

ABSTRACT

Les infections urinaires font partie des infections les plus fréquentes chez la femme pendant la grossesse. Selon l’OMS, elles doivent être considérées comme une urgence absolue. Elles entrainent des complications graves au cours de la grossesse pouvant mettre en jeu le pronostic vital de la mère et du foetus. Ainsi, la nécessité d’un diagnostic et d’une thérapie adéquate s’impose d’autant plus qu’au fil des années, les bactéries ont développé des mécanismes de résistance aux antibiotiques entrainant parfois des échecs thérapeutiques. Or au Cameroun, peu d’études se sont consacrées à cette problématique pourtant primordiale dans la lutte contre la mortalité maternelle et dans la prévention du risque anténatal, raison pour laquelle, la présente étude visant à établir la prévalence des infections urinaires chez les femmes enceintes et profil de résistance des bactéries incriminées a été initiée à l’hôpital de district de Nylon (Douala-Cameroun). 

Au cours de cette étude transversale à visée prospective qui a duré 7 mois allant d’Avril 2015 à Novembre 2015, 76 patientes ont été recrutées par la technique non probabiliste et accidentelle. L’identification des différentes espèces bactériologiques présentes a été faite sur le plan microscopique et biochimique, et le profil pharmacologique déterminé en utilisant les tests de sensibilité in vitro.

Parmi les sujets recrutés, 33 étaient infectés soit une prévalence de 43,42% avec en prédominance des femmes âgées de 25 à 40 ans (18,42%). Les facteurs associés à cette prévalence étaient : le trimestre de grossesse et les antécédents d’infections vaginales. Les germes incriminés étaient les entérobactéries (81,82%) dont Escherichia coli (39,39%), Klebsiella pneumoniae (21,21%), Enterobacter cloacae (12,20%), Proteus mirabilis (9,10%) et les staphylocoques (18,18%) dont Staphylococcus aureus (12,20%) et Staphylococcus Spp (6,06%). En ce qui concerne la sensibilité aux antibiotiques, les bactéries isolées ont présenté communément une bonne sensibilité au Nitrofurantoine (100%) et l’Imipenème (96,96%) ainsi qu’aux Céphalosporines testées et une forte résistance au Cotrimoxazole (93.94%) et à l’Amoxicilline (100%).

La prévalence des infections urinaires chez les femmes enceintes est loin d’être négligeable de même que le phénomène de résistance des bactéries incriminées.

MOTS CLES

grossesse, infection urinaire, bactéries uropathogènes, sensibilité aux antibiotiques