TITRE

Etude de quelques facteurs abiotiques des gites larvaires à Anopheles gambiae s.l. en relation avec l’augmentation des capacités adaptatives des formes adultes à la deltaméthrine

AUTEURS

MVONDO Narcisse Quantine ; ETANG Josiane ; AWONO AMBENE Hermann Parfait NDO Cyrille ; MBAKOP Lili Ranaise ; ZEBAZE TOGOUET Serge Hubert

REFERENCES

CaHReF 20116, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL037

EMAIL
nar6mv@yahoo.fr
ABSTRACT

Afin d’identifier les facteurs abiotiques des gîtes larvaires susceptibles d’influencer la sensibilité chez Anopheles gambiae s.l. au Nord Cameroun, une étude s’est déroulée durant la période allant de 2012 à 2014 et les échantillonnages se sont effectués tous les mois d’octobre.

Des jeunes larves (L1) d’An. gambiae s.l. ont été récoltées dans les gîtes en eau et mises en élevage. Les larves issues de chaque gîte ont été réparties en deux lots : l’un élevé dans l’eau de source et l’autre dans l’eau de leur gîte d’origine. Les adultes issus des larves ont été soumis aux tests de sensibilité à la deltaméthrine 0,05%, selon le protocole de l’OMS (1998). Par ailleurs, les caractéristiques liées aux gîtes et les analyses physico-chimiques des eaux servant aux élevages des larves ont été réalisées suivant les recommandations de Rodier et al (2009). 
Au terme des échantillonnages, les larves récoltées appartiennent à 15 gîtes situés en zone urbaine, 17 gîtes en zone semi-urbaine et 11 gîtes en zone rurale. Sur un total de 86 tests de sensibilité réalisés à la deltaméthrine, l’analyse des données a montré que la mortalité au sein des sous-populations élevées dans l’eau des gîtes (60,20±22,9% de mortalité) est toujours inférieure ou égale à celle des sous-populations qui sont élevées dans l’eau de source (73,26±19,23% de mortalité). Le milieu urbain a obtenu des résultats plus significatifs que le milieu rural (Kruskal Wallis, P<0,05). En plus de cela, la plupart des paramètres physico-chimiques indicateurs de pollution tel que la conductivité électrique et l’azote ammoniacal ont été plus élevées en zone urbaine (respectivement 778,12±489,47 µS.cm-1 et 10,10±9,23 mg.L-1 ) et semi-urbaine (respectivement 446,01±453,52 µS.cm-1 et 5,93±7,24 mg.L-1). Ceci montre la dépendance partielle de la résistance des anophèles aux phénomènes dus à l’environnement larvaire qui se manifestent dans les gîtes par la variabilité de la qualité de leurs eaux.

Ces résultats pourraient permettre d’améliorer la lutte contre les anophèles à travers une gestion bien orientée et coordonnée de l’environnement. 

MOTS CLES

Physicochimie ; gîte larvaire ; résistance ; Anopheles gambiae s.l. ; Deltaméthrine