Séroprévalence de la toxoplasmose et facteurs de risque associés chez les femmes enceintes en zone semi-urbaine : cas du district de santé de cité verte

CaHReF 20116, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL027

Institut Supérieur des Professions de la Santé (ISPS-UNG’Déré)

La toxoplasmose est une zoonose due au protozoaire Toxoplasma gondii. Bénigne chez le sujet immunocompétent cette infection peut paraitre fatale chez les sujets immunodéprimés et surtout au cours de la grossesse avec des avortements indésirés et malformations congénitales. On note de nos jours une recrudescence de cette infection avec pour tropisme particulier les régions chaudes tropicales. Au Cameroun, la prévalence de cette infection ne saurait être uniforme sur toute l’étendue du territoire car étant fonction de l’exposition aux facteurs de risque. L’objectif ici était d’évaluer l’allure de la séroprévalence et les déterminants de la toxoplasmose chez les femmes enceintes suivies au district de santé de la cité verte.

Une étude transversale, prospective a été menée de décembre à février 2016 à l’hôpital de district de la cité verte ou les sérologies Toxoplasma Immunocomb IgM et IgG étaient réalisés simultanément chez chaque participante après obtention du consentement éclairé et une autorisation du chef de district. 

L’âge moyenne de la population était 27,2 (1,8 (min : 17 ; max : 45(ans. La séroprévalence de la toxoplasmose chez les 34 participantes était de 32,4( avec 14,7% (5/34) IgM et 23,5% IgG(8/34) positifs. La tranche d’âge de [17-27[ans était la plus représentée de la population générale 47,05% (16/34) et Cette même tranche d’âge était la plus affectée par la toxoplasmose, 50% (8/16). Les femmes au premier et troisième trimestre de grossesse étaient plus affectées (40% chacune). 55,55% de gestantes affectées possédaient un chat domestique contre 24% (6/25) d’affectés sans chat. L’hygiène alimentaire a été incriminée chez la quasi-totalité des femmes infectées et 76,5% de participantes (26/34) ignoraient l’existence de cette maladie.

La prévalence de la toxo reste élevée dans cette étude et liée essentiellement à la jeunesse des parturientes, au trimestre de la grossesse, à la promiscuité avec le chat, l’ignorance de la maladie et l’hygiène alimentaire. Il devient donc urgent d’intensifier les stratégies de lutte, les campagnes de sensibilisation et d’IEC concernant la toxoplasmose auprès des femmes enceintes dans ce district de santé.

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