TITRE

Amélioration de la qualité du système de collecte des données sanitaires grâce à l’utilisation des Smartphones : Expérience d’une enquête à base communautaire à l’Extrême-Nord

AUTEURS

Fabrice Nembot Djouma ; Armelle Viviane Ngomba ; Emilliènne Épée ; Godfefroy Koki ; Lucienne Assumpta Bella

REFERENCES

CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PP38

EMAIL
nembotfabrice2009@yahoo.fr
ABSTRACT

L’utilisation des nouvelles technologies dans les activités de collecte de l’information sanitaire a connu des progrès considérables ces dernières années. Au Cameroun, l’utilisation des Smartphones dans des enquêtes à base communautaire est peu documentée. Cette étude menée dans la région de l’Extrême Nord avait pour but d’investiguer les bénéfices, la faisabilité d’implémentation d’un système de collecte de données à l’échelle communautaire grâce aux Smartphones.

La collecte des données grâce aux Smartphones s’est faite au cours de l’enquête d’impact du traitement de masse à l’Azitromycine dans les districts de santé de Mokolo et de Guidiguis. Cinq équipes constituées chacune d’un codeur du trachome et d’un enregistreur ont collectées des données dans les ménages sélectionnés aléatoirement après cinq jours de formations dont deux consacrés à l’utilisation des Smartphones. Sur ces Smartphones androïdes, un formulaire a été construit grâce au logiciel libre CSPro. Chacune des équipes avait un accumulateur d’énergie solaire pour recharger le Smartphone en cas de besoin.

Un total de 4212 personnes réparties dans 957 ménages ont été examinées pendant les huit jours d’enquête. Les données collectées étaient systématiquement transférés par lot de 10 ménages à la base grâce à une synchronisation via l’application libre Dropbox et une connexion internet. Les équipes ont bénéficiées d’une assistance en ligne à la suite de quelques disfonctionnement du système. Cette technique de collecte a permis de : réduire considérablement la durée globale de l’enquête en supprimant la phase de saisie, de réduire les biais d’information grâce au saut automatique et des valeurs légales des questions, de collecter les coordonnées géographiques des ménages, de prendre des photos des cas de trachome en vue d’une validation par les superviseurs et de faire des enregistrements audio de l’histoire des cas pour une meilleur classification. La principale difficulté rencontrée a été la lenteur d’une équipe à s’approprier de l’outil de collecte.

Ce système a permis de réduire considérablement la qualité des données et la durée de l’enquête. Toutefois, il nécessite pour un meilleur rendement le recrutement des enquêteurs ayant un certain niveau de connaissance des Smartphones.

MOTS CLES

Smartphone Enquête Trachome Impact