Depenses en matiere de sante des populations camerounaises: cas de l'arrondissement de bafia

CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PP37

Qu’est ce qui explique le niveau et la structure des dépenses en matière de santé des ménages de Bafia ? Telle est l’interrogation à laquelle nous avons tenté de répondre tout au long de notre recherche. En effet, la santé constitue une préoccupation majeure des autorités camerounaises. Ceci ressort assez clairement de la déclaration du Président de la république : Il s’agit de « donner à notre système de santé la capacité de répondre aux besoins réels de la population... » et que nous aboutissions « à un dispositif d’assistance médicale qui ne laisserait aucun Camerounais sans soins, quels que soient ses moyens » (BIYA Paul, 2001). Comme la plupart des pays en développement, au Cameroun les ménages supportent la majorité des dépenses en santé. Seuls ceux d’un niveau de vie élevé sont capables de financer aisément leurs soins de santé.

Notre étude porte sur l’arrondissement de BAFIA. Au niveau de l’analyse bivariée, l’analyse de la variance à un facteur (ANOVA) nous permis de déceler des associations entre les variables explicatives et la variable expliquée. Les résultats montrent que l’état de santé des membres du ménage, le statut socioprofessionnel du chef de ménage, l’âge du chef de ménage, son niveau d’instruction, son état matrimonial, la densité médicale de la zone de résidence du ménage, le niveau de vie du ménage et le risque de renoncement à la médecine moderne sont associés aux dépenses en santé des ménages.

L’Analyse Factorielle en Composante Multiple (AFCM) nous a permis de dresser le profil des ménages selon qu’ils participent ou pas aux dépenses en santé. Le modèle linéaire généralisé (GLM) a permis de mettre en évidence les facteurs explicatifs des dépenses. Il ressort que les principaux facteurs des dépenses en santé sont, l’état de santé des membres du ménage, le risque de renoncement à la médecine moderne, l’âge du chef de ménage, son statut socioprofessionnel, le niveau de vie du ménage et la densité médicale de la zone de résidence. Quelques recommandations ont été formulées dont la plus importante est l’amélioration du système d’assurance maladie par une plus grande promotion de mutuelles de santé.

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