Évaluation de la fréquence et des facteurs de risque des lymphocytoses chez les sujets de plus de 60 ans à l’hôpital Général de Douala -Cameroun

CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PP30

Les lymphocytoses, caractérisées par une augmentation des lymphocytes à un taux > 4000 éléments/mm3 sont de plus en plus rencontrés au Cameroun. Dans cette étude, notre but a été d’évaluer les lymphocytoses au laboratoire de l’Hôpital General de Douala.

Les numérations et formules sanguines de 2 312 patients de plus de 60 ans, ont été analysées au laboratoire de biologie clinique sur l’automate d’hématologie CELL-DYN Ruby (ABBOT) de Janvier 2013 à Février 2014. Les frottis sanguins étaient réalisés et colorés au May Grunwald Giemsa, puis observés au microscope objectif 100 à immersion. L’observation des cellules a permis de réaliser une identification morphologique des pathologies. Nous avons classés nos résultats selon les exigences OMS des syndromes lymphoprolifératifs. Les données ont été analysées à partir des logiciels EXCEL et STATVIEW.

Sur la base de la morphologie des cellules les résultats obtenus ont montré une prévalence de 2,24% de lymphocytose soit réactionnelle, soit maligne. L’âge moyen de la population touchée était de 67,73 ans. Certains patients venaient en contrôle, d’autres venaient pour confirmation du diagnostic, d’autres encore représentaient des découvertes fortuites. La leucémie lymphoïde chronique était la plus représentée suivie du myélome multiple. Les travailleurs du secteur agricole résidant dans les zones urbaines du littoral étaient les plus représentés. 
Le Syndrome Lymphoprolifératif chez l’adulte de plus de 60 ans suggère une exposition permanente à des facteurs de risque. La majorité des malades (60,78 %) vivaient dans la région du littoral, suivi de 17,65% dans le Sud-Ouest, dû à la situation géographique de l’HGD respectivement au sein de la première région et à 100 km de la deuxième. Aucun facteur environnemental étudié n’a présenté une corrélation statistiquement significative avec la lymphocytose. Comme de nombreux auteurs dans le monde occidental, la LLC est la plus commune des hémopathies lymphoïde avec un comportement clinique très hétérogène. Les nombreux signes cliniques étudiés n’ont montré aucun lien statistiquement significatif.

La présence des syndromes lymphoprolifératifs au sein de notre population suggèrent une investigation approfondie en cas de lymphocytose présentant un taux de lymphocytes sanguins > 4 000 éléments/mm3 ou de référer aux spécialistes pour une prise en charge adéquate.

Hyperlymphocytoses - facteurs de risque