Distribution d’antibilharzien (praziquantel) dans la lutte contre la schistosomiase à Njombe –Cameroun
Merlin Jonas WANDJI TAKEMEGNI;Eric Bertrand FOKAM;Dickson SHEY NSAGHA;Yolande DJIKE PUEPI FOKAM
CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PP07
Departement Analyses Médicales, Faculté des Sciences de la Santé, Université de Buea
Selon l’OMS 80% des maladies sont causées par l’ingestion de l’eau contaminée desquelles les infestations helminthiques représentent 10% des maladies parasitaires du tractus gastro-intestinal dans les pays en voie de développement. De celles-ci, 4% sont dues à Schistosomasp. Pour sa lutte, le Ministère Camerounais de la Santé Publique distribue gratuitement le Praziquantel sur l’ensemble du territoire national. Cependant des études révèlent une prévalence de 13,1% à Njombé, zone semi-urbaine et d’endémicité. Ainsi notre étude visait à déterminer si cette distribution de Praziquantel est le meilleur moyen de lutte contre de la schistosomiase (maladie tropicale négligée) et peut à elle seule combattre la maladie à Njombé.
De Novembre 2012 à Septembre 2013 une étude a été conduite à l’Hôpital Saint Jean de Malte de Njombé au cœur d’une des zones d’endémicité de la schistosomiase. Quatre cent huit patients ont été recrutés dans une étude transversale. Avec la technique non probabiliste et accidentelle, ces patients ont été soumis à un questionnaire et des échantillons de leurs selles et/ou d’urines ont prélevés et analysés par la méthode directe à l’état frais.
Les résultats ont montré : la non complétude de la distribution, 95/408 (23,3%) de patients seulement ont reçu le médicament en Avril 2013. Malgré la distribution du Praziquantel chaque année depuis 2010, la bilharziose continue à sévir à Njombé, avec des pics qui se rapprochent de 11% ; Néanmoins, des réductions de la prévalence ont été obtenues dans les six derniers mois de l’année 2010 et le taux d’infestation le plus bas durant ces quatre dernières années était de 2,6% en Mars 2011. Des échantillons biologiques examinés, 46/347 (13,3%) selles étaient infestées par S. mansoni et 3/61(04,9%) urines infestés par S. haematoboium ; pour une prévalence globale de la schistosomiase (intestinale et urinaire) de 12% (49/408). Les us et habitudes des populations de cette région les prédisposent à la schistosomiase. Les plus grands taux d’infestation (p<0,05), sont obtenus chez les personnes qui (par ordre croissant): fréquentent les champs marécageux 19/103 (18,5%), utilisent l’eau du marigot pour la consommation 45/152 (29,6%).
Distribution gratuite; Praziquantel ; lutte ; schistosomiase, Njombé, Cameroun.