TITRE

Déterminant du recours au Traitement Préventif Intermittent du Paludisme chez les femmes enceintes à Madagascar

AUTEURS

NDREMITSARA Jean Baptiste Tarzan;RASOLOFONIAINA HERITIANA

REFERENCES

CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL195

EMAIL
hehery@yahoo.fr
INSTITUTION

l’Institut National de la Statistique de Madagascar

ABSTRACT

En 2008, près de 863 000 décès qui sont dus au paludisme ont été enregistrés dont 89 % en Afrique. Les femmes enceintes et les enfants sont les plus touchés par ce fléau. A Madagascar, il représente la deuxième cause de mortalité hospitalière et la troisième cause de morbidité pour les enfants de moins de cinq ans. Parmi les stratégies pour contrôler le paludisme pendant la grossesse figure l’amélioration du recours auTraitement Préventif Intermittent (TPI 2). Pourtant, seulement environ une femme sur cinq (18. 2 %) a pris, à titre préventif, au moins deux doses de SP/Fansidar au cours de sa dernière grossesse et ont pris au moins une au cours d’une CPN. Ainsi, comment améliorer le recours auTPI 2 des femmes enceintes à Madagascar?

L’objectif de notre étude consiste à chercher à expliquer ce recours auTPI 2 chez les femmes enceintes à Madagascar afin de proposer une stratégie efficace pour en améliorer. Il s’agit d’une étude transversale portant sur un échantillon de 8045 femmes âgées de 15 à 49 ans, tiré au sort dans le territoire national et interviewées, lors de l’Enquête sur l’Indicateur du Paludisme (EIP 2013) à Madagascar.L’analyse multi variée a été réalisée à l’aide d’une régression logistique. Il ressort des résultats que les principaux déterminants de ce recours au TPI2 sont par ordre d’importance : le quintile de bien être, les faciès épidémiologiques, le niveau d’instruction et la personne vue pendant la consultation prénatale.Le recours au TPI2 augmente avec le quintile de bienêtre et le niveau d’instruction de la femme. L’OR varie de 1,52 au deuxième quintile à 3,1 pour les plus riches. Puis, il varie de 1,5 au primaire à 1,82 au secondaire et plus. Ainsi, lors des consultations prénatales, la distribution gratuite des médicaments profitant au plus pauvres, les améliorations dans l’éducation des femmes et une meilleure répartition des personnels de santés augmenteraient le recours au TPI2 des femmes enceintes à Madagascar. Ces stratégies devraient s’appliquer différemment selon le degré de transmission des zones. Les populations résidant dans les faciès équatorial, transmission forte et pérenne,sur la côte est auront besoin de plus d’attention. 

MOTS CLES

paludisme, Traitement Préventif Intermittent, Enquête sur l’Indicateur du Paludisme, Madagascar