TITRE

Facteurs associés à l’utilisation du Traitement Préventif Intermittent (TPI) du paludisme chez les femmes enceintes au Bénin en 2011 – 2012.

AUTEURS

HOUNGUEVOU Rémy ; KOUCHORO Georges ; Bella Adodo HOUNKPE – DOS SANTOS

REFERENCES

CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL191

EMAIL
rhounguevou@insae-bj.org
ABSTRACT

 

Au Bénin, 25,2% de femmes enceintes utilisent le TPI pour prévenir le paludisme. Cette faible proportion motive la présente étude qui vise à déterminer les facteurs influençant la prise d’au moins deux doses de sulfadoxine pyriméthamine (SP) pour le TPI chez la femme enceinte au Bénin.

L’étude a porté sur 5 130 femmes de 15-49 ans ayant eu une naissance vivante au cours des deux années précédant l'EDS du Bénin réalisée en 2011-2012. Deux types d’analyses ont été réalisés avec stata 14: une analyse descriptive bivariée et une analyse explicative multivariée. La régression logistique binaire a été utilisée au seuil de 5% pour chaque type d’analyse. 

Il ressort des résultats au niveau bivarié que plusieurs variables sont associées significativement à l’utilisation de TPI. L’effet concomitant de toutes les variables au niveau multivarié à travers le modèle de régression ajusté a permis de retenir de façon définitive que le lieu de consultation, le type de personnel de santé, l’existence ou non de problème de distance, le niveau de vie du ménage, et l’ethnie de la femme sont les principaux facteurs qui sont significativement associés à l’utilisation de TPI en cas du paludisme chez la femme enceinte au Bénin.
En effet, les femmes ayant été consultées dans un hôpital ont 48% moins de chance d’utiliser le TPI par rapport à celles consultées ailleurs. On constate également que les femmes n’ayant pas réalisé une consultation ont 74% mois de chance d’utiliser le TPI que leurs congénères ayant été consultées par un personnel de santé qualifié. Les femmes vivant dans des ménages riches ont 1,3 fois plus de chance d’utiliser le TPI que celles des ménages pauvres. Par rapport à l’ethnie, on note que les Bètamaribè et les Yoruba ont respectivement 69% et 38% moins de chance que les Fon d’utiliser le TPI.

Les résultats de l’étude impliquent que des actions devront être menées pour améliorer l’offre de service du TPI et pour aider les femmes à avoir des activités productives. Aussi des actions de communication pour un changement de comportement au sein des groupes ethniques utilisant le moins le TPI sont-elles nécessaires.

MOTS CLES

TPI, femmes, facteurs associés, prévention, paludisme, Bénin