TITRE

Différences de perceptions de l’Ophiophobie chez des personnels enseignants et de santé autochtones et/ou allogènes de l’arrondissement de Dschang .

AUTEURS

NKENLIFACK Valéry Raoul Eric

REFERENCES

CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL174

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nkenlifack@yahoo.com
ABSTRACT

L’Ophiophobie se définit comme  la phobie des serpents, c’est- à -dire une peur excessive voire morbide des serpents, toutes les espèces confondues : des serpents venimeux comme les Vipères du Gabon, les Vipères heurtantes, les Najas, les Cobras des serpents non-venimeux comme la couleuvre, et des serpents constricteurs tels que les Pythons et Boas. L’Ophiophobie est un phénomène marginal dans l’arrondissement de Dschang. En effet, tout le District de santé de Dschang ne reçoit pas plus de cinq cas de morsures de serpents par an, pour au plus deux cas de décès en zone rurale, lors des périodes des cultures, soit entre les mois de Mars et Avril. De ce fait on arrive aussi bien chez des personnels de santé comme chez des personnels Enseignants à ne pas être fréquemment confrontés à la problématique de l’Ophiophobie avec acuité. Toutefois, toutes ces deux catégories de professionnels des relations d’aide, ont toujours peur  des serpents. C’est comme un atavisme chez toutes ces deux catégories socioprofessionnelles de manifester des appréhensions  particulières par rapport aux serpents. En effet, la rareté du sérum antivenimeux dans le District fait en sorte qu’en l’absence d’une prompte réaction des pairs  toute morsure de serpent entrainerait fatalement la mort chez le sujet qui en serait victime, ce qui augmente encore la phobie de cette morsure auprès des sujets. Nous voulons découvrir comment les personnels de santé et les personnels Enseignants de l’arrondissement de Dschang perçoivent l’Ophiophobie. Notre objectif étant d’évaluer les différences de perceptions de l’Ophiophobie chez des personnels enseignants et sanitaires autochtones et/ou allogènes de l’arrondissement de Dschang, est depuis une dizaine d’années passée troisième ville la plus cosmopolite du Cameroun derrière Douala et Yaounde, d’où l’intérêt de notre étude dans cet arrondissement. Notre hypothèse générale est que l’Ophiophobie est  plus grande chez des personnels enseignants que chez des personnels de santé. Pour le démontrer, nous nous sommes appuyés sur  un échantillon de cent vingt cinq sujets choisis de façon ciblée en fonction de leurs origines ethniques,  vivant et travaillant à Dschang depuis au moins trois ans soit dans une structure sanitaire, soit dans une structure scolaire. Nous nous sommes servis d’un  questionnaire structuré pour recueillir  des données y relatives. Les résultats auxquels nous sommes parvenus font état de ce que 87% des sujets enquêtés, indifféremment du genre,  hommes ou femmes, enseignants ou personnels de santé n’éprouvaient pas de scores significatifs d’Ophiophobie. Seuls 13% ont manifesté une Ophiophobie très marquée, et nous nous sommes aperçus que cela pourrait être dû au fait que ces derniers habitent près des lieux où il y a des marécages.

MOTS CLES

Perception ; Ophiophobie ; autochtones et allogènes ; phobie ; Serpents.