TITRE

OPHIOPHOBIE, immunisation contre les venins des serpents, scorpions et Burnout chez des personnels de santé dans le District de Malantouen.

AUTEURS

NKENLIFACK Valéry Raoul Eric

REFERENCES

CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL173

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nkenlifack@yahoo.com
ABSTRACT

L’Ophiophobie se définit comme  la phobie des serpents, c’est-a-dire une peur excessive voire morbide des serpents, toutes les espèces confondues : des serpents venimeux comme les Vipères du Gabon, les Vipères heurtantes, les Najas, les Cobras des serpents non-venimeux comme la couleuvre, et des serpents constricteurs tels que les Pythons et Boas. . En 1969, le docteur Loretta Bradley est la première à désigner un stress particulier lié au travail sous le terme de burnout. Ce terme est repris en 1974 par le psychanalysteHerbert J. Freudenberger puis par la psychologueChristina Maslach en 1976 dans leurs études des manifestations d’usure professionnelle. Le syndrome d’épuisement professionnel est une maladie caractérisée par un ensemble de signes, de symptômes et de modifications du comportement en milieu professionnel. Des modifications morphologiques, fonctionnelles ou biochimiques de l’organisme du sujet atteint sont observées dans certains cas. Le diagnostic de cet état de fatigue classe cette maladie dans la catégorie des risques psychosociaux professionnels, consécutive à l’exposition à un stress permanent et prolongé. Ce syndrome est nommé burn out syndrome chez les anglophones, d’où l’expression de burnout [, et Karōshi (過労死) (littéralement : « mort par la fatigue au travail ») au Japon. Metchu-ma’ et  Metchu – Meteki  littéralement < mon travail personnel, qui me profite singulièrement et qui ne saurait m’épuiser d’autant que j’en tire un bénéfice personnel qui n’a pas de prix ; et le travail qui profite à des tiers, qui quelque soit sa rémunération ne saurait me permettre un épanouissement certain car, j’y suis au service d’un tiers contrairement à celui que pourrait me procurer le mien propre où je suis mon propre patron> à Dschang, en langue Jemba ou Yemba selon les appellations des villages concernés Foréké ou Foto pour le premier, et Bafou, Baleveng et tous les autres pour le second. <Fa’a  go>, <fa’a  Crea>; <fa’a  doc>.  A Bafoussam en langue Ghomala’ qui signifient littéralement : le travail pénible des champs pour le premier ; le travail de la  souffrance parce qu’il est mal rémunéré ; et le travail des bureaux administratifs, qui n’est pas pénible, mais perçu diversement par les populations à l’ouest -Cameroun  en région dite Bamiléké. Il est  question pour nous  de découvrir par quels moyens les personnels de santé de Malantouen arrivent à se vacciner ou à se faire immuniser contre les morsures de serpents ou de scorpions afin de réduire leur Burnout et  leurs peurs y afférents et travailler plus libérés. Notre   objectif est de savoir comment sont fabriqués les antivenimeux  à  Malantouen ainsi que comment se font les immunisations y relatives ? Nous conjecturons donc que les antivenimeux et les immunisants contre les venins des serpents sont fabriqués à Malantouen sur la base des plantes et des cendres de serpents morts comme inhibiteurs. Pour étayer notre argumentation, nous  nous sommes servis  des entretiens ; des méthodes participatives telles que l’observation participante, le focus group discussion sur un échantillon global de onze (11) sujets. Les  résultats les plus saillants montrent que 70% de sujets sont informés de ce que des tradipraticiens de la localité fabriquent des antivenimeux et immunisants contre les venins des serpents et scorpions qui coûtent la modique somme de deux cents francs CFA (200 FCFA). Ce qui contraste fortement avec les prix des antivenimeux classiques dont les prix en tant que médicaments essentiels génériques s’élèvent à  huit mille (8 000) francs CFA la dose, ce qui représente quarante fois le prix des tradipraticiens qui immunisent une fois pour toutes et soignent une seule fois aussi bien pour les morsures de serpents que pour celles des scorpions à cette modique et symbolique somme de deux cents(200) francs CFA. En revanche, ce taux d’information est très bas chez les allogènes, de l’ordre de 3%seulement. Ceci nous emmène à la conclusion que plus on est informé de l’existence des  antivenimeux traditionnels, moins on est sujet à  l’Ophiophobie et par ricochet au burnout en tant que personnel de santé.

MOTS CLES

Burnout ; Ophiophobie ; Immunisation ; Venins, serpents ; Malantouen