TITRE

Prévalence des hémolysines Anti A et Anti B chez les donneurs de sang à l’Hôpital Central de Yaoundé

AUTEURS

E. O. Ebena ; E. Guenou ; S. Mole ; M. Kengne

REFERENCES

CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL166

EMAIL
etienneg83@yahoo.fr
INSTITUTION

Université Catholique d’Afrique Centrale, Yaoundé-Cameroun

ABSTRACT

La transfusion sanguine au Cameroun est réalisée le plus souvent dans un contexte de compatibilité ABO et Rhésus D, de ce fait le risque d’accidents immuno-hématologiques est directement lié au caractère immunogène des systèmes de groupes érythrocytaires. L’objectif de ce travail est de déterminer la prévalence des hémolysines anti A et anti B chez les donneurs de sang à la banque de sang de l’Hôpital Central Yaoundé. Pour atteindre cet objectif, une étude prospective de type transversale a été menée chez les donneurs de sang à la banque de sang de l’Hôpital Central Yaoundé du 01er octobre au 31 novembre 2014, âgés de moins de 20 ans et plus, sans distinction de sexe, ni de race, volontaires et remplissant les conditions d’un don de sang. Tout en respectant les considérations éthiques, après remplissage de la fiche technique, nous avons prélevé du sang veineux. Les examens immuno-hématologiques ont été réalisés afin de déterminer le groupe sanguin et de détecter la présence des hémolysines anti A et/ou anti B chez chaque donneur.

Parmi les 302 donneurs recrutés dans notre étude ; le groupe sanguin O a prédominé avec 43,38% suivi des groupes sanguins A (33,11%) ; B (18,54%) et enfin le groupe sanguin AB (4,97%). Parmi les donneurs, 110 possédaient au moins une hémolysine anti A ou anti B soit 36,42% ; avec une prévalence élevée dans le groupe sanguin O (43,38%), groupe A (12,25%), groupe B (2,98%), groupe AB(0%). Parmi les donneurs, 18, 21% avait à la fois les hémolysines Anti A et Anti B ; 13,91% des donneurs avaient des hémolysines Anti B uniquement et 4,30 % des donneurs avaient des hémolysines Anti A uniquement. Nous avons relevé une corrélation entre la présence des hémolysines chez un individu avec certains paramètres socio-demographiques , biologiques et avec certains facteurs d’exposition. 
Cette étude souligne la nécessité de la recherche systématique des hémolysines anti A et anti B chez les donneurs de sang et doit être indiqué dans la qualification biologique du don de sang; leur présence doit entraîner la mention ISOGROUPE sur ces dérivés sanguins afin de renforcer la sécurité transfusionnelle.

MOTS CLES

Anticorps immuns, hémolysines, donneurs de sang, sécurité transfusionnelle