Étude cytobactériologique du sperme dans le diagnostic de la stérilité d’origine infectieuse à l’hôpital Laquintinie de Douala
Salif N. NKENFON ; MBPILLE LANKO Guillaume ; TAKEMEGNI W. Jonas ; MFOPOU Soule
CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL163
Institut Universitaire de l’Estuaire, Douala
L’infection du sperme est une affection courante retrouvée dans le bilan d’infertilité. Elle peut porter sur les différents segments des voies génitales mâles pouvant donc entraîner une urétrite, prostatite, épididymite ou enfin une orchite. Nombreux germes sont impliqués et peuvent péjorativement influencés sur la fertilité du couple. Quels sont les facteurs, le profil des germes responsables de la stérilité d’origine infectieuse et leurs sensibilités aux antibiotiques? D’où la nécessité de mener une étude cytobactériologique du sperme dans l’unité de bactériologie de l’hôpital Laquintinie de Douala (HLD) en identifiant les facteurs, les germes responsables de la stérilité d’origine infectieuse et l’évaluation de leurs sensibilités aux antibiotiques au bout de 10 mois. Ainsi, nous avons mené une étude descriptives transversale a visé prospective sur 47 patients dont la technique d’échantillonnage était non probabiliste et accidentelle. Pendant l’étude, après avoir obtenu le consentement éclairé des patients, ils ont été soumis à un questionnaire, les échantillons ont été prélevés selon les normes, puis ensemencés sur milieux usuels avec réalisation de la cytologie et d’antibiogramme. Statistiquement, le test de khi2 a été calculé, les résultats obtenus montrent que les principaux facteurs sont : les antécédents d’infection urogénitale tels que chlamydia, syphilis… prostatite à syphilis, épididymite à chlamydia, orchite à mycoplasme… avec une probabilité alpha inférieur à 0.05 justifiant un lien significatif. Les germes responsables étaient E.coli 12,8% ;S.aureus 14,9% ;S.epidermidis 2,1% ; K.pneumoniae 2,1%; P.mirabilis 4,3%. L’oligospermie est l’anomalie spermatique majoritaire à 29,80% quant à la sensibilité aux antibiotiques, les entérobactéries étaient sensibles aux Céphalosporines plus particulièrement la Céfixime à la moyenne de 91,66% et les Staphylococcus spp aux quinolones plus précisément l’Acide nalidixique à la moyenne de 92,85%; sont de ce fait compétents sur les infections spermatiques. La fertilité du couple après une infection du tractus génital mâle dépend de sa prise en charge thérapeutique. C’est ainsi que nous avons suggéré une bonne prise en charge par les consultants, qu’en cas de suspicion de stérilité primaire ou secondaire, toujours associés au spermogramme une spermoculture et bien plus le ministre de la santé publique mette sur pied un service d’andrologie parmi les bâtiments de l’HLD.
Infection, Stérilité, Etude cytobactériologique, Sperme