Les Perdus de vue du Cancer du Col, de la Suspicion au Traitement : Etude prospective sur 3 ans à l’Hôpital Régional de Limbé, Cameroun .

CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL162

Au Cameroun, le cancer représente un problème majeur de santé publique. Le cancer du col de l’utérus représente 13,8%. L'objectif de ce travail était d'estimer la fréquence des perdus de vue au cours du suivi (de la suspicion au traitement) des patientes pour le cancer du col à l’Hôpital Régional de Limbé.

Par une étude prospective sur 3 ans (Janvier 2010- Décembre 2013), nous avons extrait d’un registre intrahospitalier sur les cancers gynécologiques ceux concernant le cancer du col : 76 patientes. Nous avons recueillis les données socio-démographiques, l’attitude face au diagnostic, au traitement et les raisons d’abandon.
La moyenne d’âge était de 51±12 ans, les patientes actives constituaient 24%, les gains mensuels inférieur à 32 000FCFA étaient 32%. La proportion des patientes ayant payées l’histologie 85,2 % ; 26% ne sont pas venues récupérer leur résultat, 17% ont refusé leur résultat, 19% ont refusé le traitement. En résumé 77,5 % étaient perdu de vues de la suspicion au traitement. Les raisons d’abandon étaient le manque d’argent 27%, la croyance à des traitements alternatifs (prière, forces occultes) 30%, la distance par rapport au centre de traitement de référence pour diagnostic ou traitement 20%.

Notre étude a mis en évidence la grande ampleur du problème d’abandon des patientes souffrant de cancer du col dans une localité ainsi que ces déterminants. Qu’en est - t’il des autres régions ? Ces résultats impliquent la nécessité de redistribution des acteurs de prise en charge (anatomopathologistes, techniciens en cytopathologie, centre de prise en charge).

Cancer du col, Perdu de vue, Suivi, Limbé