Pratiques des populations de six regions du cameroun sur les morsures de serpents

CaHReF 20116, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL159

Un million de morsures de serpents chaque année en Afrique conduit à 20 000 décès et 400 000 personnes souffrant de graves séquelles à cause de mauvaises pratiques de soin. Notre étude s’est proposée d’identifier les pratiques de prévention et de soin de ces morsures par les populations camerounaises, dans un contexte d’extrême pénurie en sérum antivenimeux.

L’objectif visé était de faire l’état des pratiques des populations rurales vis-à-vis des morsures de serpents.
Dans six régions du pays (Adamaoua, Est, Centre, Sud, Ouest et Nord-Ouest), nous avons entrepris une exploration du comportement des populations rurales vis-à-vis des morsures de serpents. Les investigations ont portées sur des interviews individuelles et discussions de groupe. Les données recueillies sont analysées statistiquement par Epi Info3.5.4.
Des 721 personnes interrogées, il ressort que les pratiques sur les morsures de serpents émanent essentiellement de 10,6% de sujets victimes, 50,7% de témoins d’accidents de morsure et 68,8% qui en ont entendu parler. 40,3% ne prévient pas ces accidents tandis que 11,5% a recours aux protections traditionnelles. Les gestes de soin identifiés sont: pose d’un garrot, incision, saignée, usage des remèdes indigènes (pierre noire, bile de serpent et urines), et l’évacuation vers l’hôpital ou vers le guérisseur.

Les pratiques observées sont inquiétantes et nécessitent une éducation spécifique des populations sur la prévention et les premiers soins en cas de morsure de serpent.

Cameroun. Pratiques. Prévention. Soins. Morsures de serpents