Perceptions du traitement et de la surveillance des morsures de serpent par les tradipraticiens au Cameroun
Désiré Tchoffo ; Sévilor Kekeunou ; Arnoux Mouafo N ; Francoise Nwabufo ; Le grand Gonwouo N ; Armand S. Nkwescheu
CaHReF 2016, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL155
Le traitement des morsures de serpent est sujet à plusieurs recours thérapeutiques au sein desquels figure celui de la médecine dite traditionnelle. Les tradipraticiens, sont parfois les premiers consultés avant le transfert des patients vers les formations sanitaires. Face à l’importance du problème de morsure de serpent, le Ministère de la Santé Publique du Cameroun l’a intégrer parmi les Maladies à Potentiel Epidémique dès la première semaine épidémiologique de l’année 2015. Ne pas prendre en compte l’autre tradi-pratique dans le traitement et la surveillance de ce problème de santé publique limiterait l’atteinte des objectifs du système de santé. L’objectif de cette étude descriptive est d’identifier les perceptions du traitement et de la surveillance des morsures de serpent par les tradipraticiens au Cameroun.
Pour réaliser cette étude, une revue de la littérature sur les morsures de serpent à été effectuée. Un entretien semi-directif et un focus group discussion avec les tradipraticiens ont été effectués en vue d’une triangulation méthodologique. Les données obtenues ont été analysées à l’aide des logiciels SPSS , version 19 en ce qui concerne les données quantitatives et Atlas.ti6 pour les données qualitatives.
- 45% des tradipraticiens pensent qu’un partenariat entre l’autre tradi-pratique et la médecine dite moderne améliorerait le traitement et la surveillance des morsures de serpent - aucun tradipraticien n’enregistre ni déclare les cas de morsure traités.
les tradipraticiens perçoivent différemment les morsures qu’ils reçoivent. Ils distinguent les morsures «normales», les morsures «de mauvais sort», les morsures «de règlement de compte» et des morsures «d’avertissement ».
-le traitement des morsures par les tradipraticiens varie en fonction du type de morsure en présence. Les protocoles thérapeutiques des tradipraticiens intègrent l’utilisation de la pierre noire (100%), la scarification du site de morsure (82%), l’utilisation du garrot (95%) et l’urino-thérapie au détriment du sérum antivenimeux (9%).
Les mesures prise par les autorités sanitaires devraient intégrer à la base dans le système de référence / contre référence les tradipraticiens et les professionnels de la médecine dite conventionnelle.
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