Profil de résistance aux antibiotiques chez les Enterobactéries isolées des infections urinaires à l’hôpital ad lucem de Bonamoussadi, Douala

CaHReF 20116, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL134

Departement de Technologies de Laboratoire Médical, Institut Universitaire de l’Estuaire, Douala

Introduction : l’infection urinaire est une pathologie qui fait toujours parler d’elle. En effet, de part sa fréquence et ses complications, un traitement adéquat s’impose. Ce traitement est de plus en plus délicat car au fil des années, on constate une émergence de la résistance bactérienne (particulièrement chez les entérobactéries) aux antibiotiques laquelle est devenue un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale, mettant en jeu la validité de l’arsenal thérapeutique. Compte tenu de l’importance de ce phénomène, nous avons mené une étude à l’hôpital Ad Lucem de Bonamoussadi portant sur le profil de résistance chez entérobactéries isolées des infections urinaires vis-à-vis des antibiotiques couramment utilisés. 

Notre étude s’est étendue sur une période de 7 mois allant de Juillet 2012 à Février 2013. Au cours de cette étude transversale à visée prospective, nous avons reçu 146 patients grâce à la méthode d’échantillonnage non probabiliste accidentelle.

L’analyse des échantillons d’urine collectés a révélé que 61 patients étaient infectés (41,8%) soit 40 patients de sexe féminin (27,4%) avec en priorité ceux âgés de 15 à 29 ans (12,3%) et 21 de sexe masculin (14,4%) et prioritairement ceux de moins de 15 ans (7,5%). Les germes incriminés étaient surtout les entérobactéries (83,6%). Les différentes entérobactéries mises en cause étaient : Escherichia coli (55,7%), Klebsiella pneumoniae (11,5%), Proteus mirabilis (9,8%), Enterobacter cloacae (6,6%). En ce qui concerne la résistance aux antibiotiques, les entérobactéries ont présenté communément une forte résistance au Trimethoprime (99,27%), à l’Amoxicilline (94,85%) et à l’Amoxicilline + Acide clavulanique (88.22%) tout en manifestant une faible résistance à l’Amikacine (8,47%), la Ciprofloxacine (2,95%), et à la Netilmicine (0,72%). En outre, un lien entre les différentes espèces d’entérobactéries et le taux de résistance aux antibiotiques n’a pas été établi. De même l’âge et le sexe n’influencent pas le taux de résistance d’Escherichia coli.

l’augmentation de la résistance aux antibiotiques chez les Entérobactéries est loin d’être négligeable ce qui justifie une révision régulière et une harmonisation des traitements empiriques des infections urinaires.

infection urinaire, Enterobactéries, résistance aux antibiotiques.