KOHPE KAPSEU S1*, WONA J.P1, KEMNOU MEYAWO M1, DJIENTCHEU V.D.P1
1Service de chirurgie Clinique Universitaire des Montagnes (C.U.M)
CaHReF 2018, Yaoundé Congres hall, 08 – 11 January 2019 , OAUU006
Introduction: Les lésions squelettiques constituent un problème majeur de santé publique. Elles ont un impact sur le développement économique et social car imposent un arrêt d’activités. Dans le département du NDE, la prise en charge se fait soit par la médecine moderne, soit par la médecine traditionnelle ou les deux. Au Cameroun comme ailleurs ces deux médecines cohabitent et se pratiquent à tous les niveaux. L’objectif de cette étude étaitde montrer l’importance d’autres acteurs dans la prise en charge en traumatologie afin de susciter des interrogations et des réflexions pour améliorer voire prévenir les handicaps dus aux traumatismes osseux.
Methodologie: Cette étude était de type descriptif transversal, couvrant les mois de Février à Juin 2017, dans les services d’accueils et de chirurgie des hôpitaux, ainsi que dans les cliniques de massage traditionnel du Ndé. Etait inclus tout patient ayant un traumatisme osseux et consentant à l’étude.
Resultats: Au total, 243 cas de traumatismes osseux ont été recensés sur 580 urgences en général, soit une prévalence de 41,8%. L’âge des patients variait entre 1 et 90 ans, avec une moyenne de 36,7 ± 20,2 ans. La tranche d’âge la plus représentée était celle allant de 21 à 30 ans (21,7%). Les hommes étaient les plus représentés (72%) avec un sex-ratio de 2,61/1. La majorité des patients étaient des cultivateurs (24,2%), suivis des élèves (22,3%), et des moto-taximans (14%). Les AVP représentaient l’étiologie principale (63%) dont 72% incriminaient les motos. Les lésions des jambes étaient les plus fréquentes (29,9%), ainsi que les luxations de l’épaule (28,1%). Le choix du traitement traditionnel a prévalu avec 47,3%. Le manque de moyens, l’habitude et l’influence du milieu étaient les raisons principales de ce choix. La fréquence des complications était très élevée après le traitement traditionnel et est dominée par les infections, les pseudarthroses et les déformations de membres.
Conclusion: Les traumatismes osseux sont très fréquents dans le Ndé et touchent principalement les hommes autour de 20 ans. La fréquence du traitement traditionnel est élevée. Pour la prévention de cette pathologie, un renforcement des mesures de sécurité routière est indispensable. Pour la prévention des complications, une sensibilisation des populations sur les complications en fonction du choix thérapeutique et une collaboration médecine traditionnelle et moderne est nécessaire.
Mots clés : Traumatisme osseux, Massage traditionnel, Epidémiologie.