TITRE

Séroprévalence des hépatites virales B et C en milieu universitaire : Facteurs favorisant à l'Université de Dschang, à l'Ouest Cameroun

AUTEURS

ONOHIOL James-Francis , ; NKAMEDJIE PETE Patrick Martial , ZOUOL Rodrigue , SANOU SOBZE Martin

REFERENCES

CaHReF 20116, Yaoundé Conges hall, 23 – 26 August 2016 , PL030

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jofran2015@yahoo.fr
ABSTRACT

 

En Afrique, l'HVB (>8%) et l'HVC (5,3%), demeurent un réel problème de santé publique au regard de leur fortes endémicités. Avec une prévalence de 10% pour l’HVB et 13% pour l’HVC, le Cameroun est l’un des pays les plus touchés d'Afrique. Les plus concernées sont les adolescents et les jeunes adultes (15-49 ans), dont une proportion non-négligeable se trouve en milieu universitaire, d’où la nécessité d’avoir des données épidémiologiques de ces infections en milieu estudiantin afin de planifier des stratégies de prévention adaptées et plus efficientes.

En Juin 2014, une campagne de sensibilisation et de dépistage des HVB et HVC a été menée en milieu universitaire, à l’Ouest Cameroun. Durant cette activité, 292 étudiants ont été dépistés et un questionnaire leur a été administré. Le diagnostic des HVB et HVC s’est fait respectivement par recherche d’AgHBs et d’anticorps anti-VHC, et les données analysées avec Epi Info 7.

La moyenne d’âge était de 25,1 ans (σ=7,6), et 51% étaient de sexe féminin. Malgré que 62% (181/292), avait déjà été sensibilisé sur les HVB et HVC, seulement 34% (99/292) en avaient de bonnes connaissances. De plus, 86% (251/292) et 91% (266/292), n’avaient respectivement jamais faits de tests de dépistage, la raison principale étant le coût élevé du test (95% ; 277/292). Les prévalences HVB et HVC étaient respectivement de 5,8% (17/292) et de 9,6% (28/292), avec 1,4% (4/292) d’entre eux atteint d'HVB et d'HVC. Si 67,5% (197/292) étaient déjà sexuellement actif, l’on a remarqué plusieurs comportements à risques vis-à-vis de ces infections, dont : le multi partenariat (17,8% ; 35/197) ; l’utilisation occasionnelle ou pas du préservatif (64,5% ; 127/197), et ce même si 40,1% (79/197) des partenaires étaient occasionnels.
Au Cameroun, les HVB et HVC constituent un réel problème de santé publique, surtout en raison de la gravité potentielle de ces infections et du coût engendré par leur prise en charge. En milieu universitaire, les jeunes sont très exposés, du fait de leurs comportements à risques vis-à-vis de ces infections. C’est pourquoi, multiplier les campagnes de sensibilisation et surtout subventionner le dépistage de ces infections sont indispensable

MOTS CLES

HVB ; HVC ; Prévalence ; Facteurs de risques ; Cameroun.